Des grosses plaques rouges en relief, après avoir mangé une assiette de fraises : c'est fréquent et spectaculaire, mais le plus souvent sans conséquence. En 24 heures, tout rentre dans l'ordre.
1. Urticaire : il se manifeste comment ?
La plupart du temps, c'est une éruption de plaques rouges, boursouflées, de formes et de tailles variées, allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres, disséminées sur tout ou partie du corps. Ces plaques démangent beaucoup, mais disparaissent en quelques heures, laissant la place à d'autres. La crise peut durer moins de vingt-quatre heures ou se prolonger pendant plusieurs semaines : un jour, les bras se couvrent de plaques ; le lendemain, les jambes, le bas du dos... ce qui empoisonne sérieusement l'existence.
Les experts estiment que les grands bilans sont inutiles. L'observation, l'interrogatoire et une simple analyse de sang permettent de trouver une explication dans 46 % des cas, un bilan poussé ne révélant que 3 % de causes supplémentaires. Ce qui ne justifie pas d'embêter tous les malades.
2. Urticaire : trouvez la raison
Les examens visent surtout à détecter des allergies. De nombreux patients pensent, en effet, que leurs crises résultent d'une sensibilité à certains aliments. Or, c'est très rarement le cas dans les urticaires chroniques. En revanche, les causes physiques (urticaire au froid, au chaud, à l'eau de la douche) sont fréquentes et leur diagnostic est facile.
Dans le cas de la douche, les actions de la chaleur, de l'eau et du frottement de la serviette se conjuguent. Il suffit souvent d'utiliser de l'eau moins chaude et de s'essuyer avec douceur pour diminuer les plaques, qui cessent d'être gênantes. Certains médicaments (anti-inflammatoires) peuvent aussi être incriminés.
3. Urticaire : soulagez les démangeaisons
Que la cause soit connue ou non, le traitement fait surtout appel à un antihistaminique, à prendre le soir pendant un ou deux mois. Si cela ne suffit pas, on peut en ajouter un second, à absorber le matin. Si le stress ou un état dépressif peuvent aggraver les poussées, il ne les provoque pas. Néanmoins, pour les spécialistes, il est important de laisser le malade exprimer son anxiété et de le rassurer : tôt ou tard, la plupart des urticaires guérissent !
Tant qu'il reste localisé à la surface de la peau, l'urticaire demeure tout à fait bénin. Mais l'urticaire s'accompagne quelquefois d'un angio-oedème (gonflement) au niveau de la gorge, entraînant des troubles respiratoires qui en font toute la gravité. La moindre suspicion doit naturellement conduire à consulter d'urgence un médecin.
4. Urticaire : quand c'est allergique
La réaction superficielle, bénigne mais gênante, survient de quelques minutes à quelques heures après l'ingestion de l'allergène (substance allergisante). Les allergènes les plus courants sont des aliments ou des médicaments.
En général, les allergies médicamenteuses frappent davantage les adultes, les allergies alimentaires plutôt les enfants (10 % d'entre eux sont touchés). 10 à 30 % des urticaires aiguës sont dues à l'ingestion d'un médicament, le plus souvent pénicillines, aspirine, anti-inflammatoires différents de la cortisone, la codéine.
Mais n'importe quel médicament peut être mis en cause. Des circonstances variées peuvent déclencher des urticaires au contact de végétaux (orties, par exemple), d'animaux (chenilles, méduses...), et de produits divers (latex, iode, etc.).Quant aux aliments, les premiers responsables d'allergies sont l'arachide (cacahuète), le céleri, le sésame, le lait de vache, les ?ufs, le chocolat, certains fromages, les fruits de mer ainsi que les crustacés. Enfin, les allergiques doivent se méfier des fruits exotiques (kiwi, banane...) et des noix.
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